L'opposant camerounais Maurice Kamto, arrivé deuxième à l'élection présidentielle de 2018, a déjà exprimé son intention de participer au prochain scrutin, bien que le corps électoral ne soit pas encore convoqué. Sa candidature reste cependant incertaine en raison des conditions d'éligibilité imposées par la loi électorale.
Pour être candidat, il faut être investi par un parti ayant une représentation à l'Assemblée nationale, au Sénat ou dans les conseils municipaux et régionaux. Or, Maurice Kamto, dont le parti avait boycotté les élections législatives, ne dispose pas de députés. Cette situation soulève des interrogations sur la possibilité de voir sa candidature validée par les autorités électorales.
Une alternative pour l'opposant serait de recueillir 300 signatures de personnalités influentes ou d'obtenir l'investiture d'un des 18 partis représentés, à l'exception de ceux ayant déjà déclaré leur soutien à Paul Biya. Dans un contexte politique marqué par des tensions, l'issue de cette démarche demeure incertaine.
Jeremy Ahossou